Compte-rendu: Manchester City – Liverpool FC, 10.04.2018

 

Plusieurs membres de Swiss Liverbirds étaient présents à Manchester pour assister à la qualification des Reds pour les demi-finales de la Champion’s League. C’est au tour de Benoit de nous raconter son déplacement:

 

C’est le lundi 9 avril qu’un comité de quatre helvètes s’est réuni à Liverpool dans le but d’assister aux quarts de finale retour de Ligue des Champions face à Manchester City. Ce qui est tout sauf un hasard, lorsque l’on sait que cette date était le commencement 39 ans plus tôt, d’un autre grand moment de ballon rond, à savoir la venue au monde du footballeur Peter Luccin.

Mais assez d’anecdotes, revenons-en à ce séjour, qui a très bien commencé au Turtle Bay, restaurant caribéen où nos quatre compères Alexis, Antoine, Benoît et Jérôme ont pu manger à leur faim et suffisamment épicé (les mauvaises langues diront trop).

A noter les performances marathoniennes de la serveuse, qui allait chercher les bières directement depuis une tireuse de Kingston. Si l’exploit a été quelque peu boudé sur le moment en raison de l’impatiente soif de nos suisses, il devait toutefois être salué dans ces colonnes. Après quelques jus endiablés au McCooley’s, où un quinquagénaire défiait notamment les lois du temps et celles de la prétendue ringardise en ridiculisant ses cadets, notre quatuor a poursuivi sa préparation de match au Fusion, où l’atmosphère ne correspondait pas tout à fait au nom de ladite boîte. Il en fallait toutefois plus pour apeurer nos quatre courageux qui bravèrent la sécheresse de ce désert à l’aide de deux-trois rasades de jus houblonné bien senties.

Le breuvage a été d’autant plus apprécié que deux de nos Scousers Suisses allaient trouver une oasis au beau milieu de la salle de bains de leur hôtel. La baignade, qui s’est avérée plus mousseuse que prévu, a eu le mérite de bien rafraîchir nos deux lionceaux.

Le lendemain, c’est autour d’un brunch suédois que le quatuor a repris sa glorieuse marche vers les demi-finales, avant de s’enfiler au Flanagan’s dans le noble but d’écluser quelques pintes. On ne pouvait décemment pas se laisser déshydrater par l’étouffant 12 degrés qui régnait sur la ville. Puis arriva un trajet en car, où les Britanniques ont pu régaler le public franco-suisse de sa légendaire propension à abandonner toute forme de pudeur. Une heure et quelques excès de nos amis anglais plus tard, nous voilà donc à l’Etihad Stadium, rejoints par Aline, Christian et Manu. Notre arrivée, retentissant aux rythmes des « allez allez allez », montrait de toute évidence la supériorité des supporters des Reds.

Et là, le grand spectacle commence! Enfin, il aurait dû… Car Liverpool allait se retrouver bien incapable de jouer au même football que lors de la première mi-temps du match aller, et allait même en prendre rapidement un par Jésus. Deux minutes de jeu et on ne savait déjà plus à quel saint se vouer chez les Reds. Le seigneur était-il contre nous ? Plutôt avec nous, au vu d’une première mi-temps où Liverpool aurait bien pu encaisser deux buts de plus. La rentrée aux vestiaires s’effectuait sur le score de 1-0, une bénédiction !

La deuxième période allait se révéler bien plus tranquille pour le parcage visiteurs. Surtout à partir de la 56e minute et du but providentiel de Mo Salah, le roi égyptien qui avait bien entendu nos prières et venait crucifier les espoirs des Mancuniens, à l’aide d’un lob instinctif. Bobby Firmino allait ensuite doubler la mise et permettre aux sept suisses de se séparer des étoiles plein les yeux sur le parking de l’Etihad… Et de rentrer ? Pas pour les dormeurs de Liverpool, dont le car n’avait visiblement pas survécu aux pitreries de l’aller. Il nous a donc fallu attendre une bonne heure en terres ennemies, avant de retrouver le bercail et entonner des chants à en perdre la voix avec plusieurs dizaines de scousers aux portes du McCooley’s.

Le lendemain, c’est la joie de la qualification en demi-finales qui dominait sur la fatigue. Entre les mélodies du LFC qui trottaient dans nos têtes et prédictions d’adversaires européens qui en sortaient, nous redescendions de notre nuage pour regagner nos domiciles respectifs. «La Roma ce serait pas mal non ?» Ça le sera en effet…