Compte-rendu: Sevilla – Liverpool FC, 21.11.2017

de 0-3 à 3-3, où l’inverse d’un miracle…

C’est à quelques heures seulement du match crucial pour l’avenir européen de nos Reds face au Spartak Moscou, que je prends ma plume ou plutôt mon clavier pour vous faire part en mots et en images de notre récent déplacement européen à Séville.

Après l’échec de Bâle, une dernière saison à regarder les compétitions européennes se jouer sans nos Reds et trois premiers déplacements européens à Hoffenheim, Moscou et Maribor que nous avons dû nous contenter de regarder à la TV, c’est avec une certain impatience que Vivizela et moi-même attendions ce déplacement en Andalousie.

Je commencerai par faire mon râleur, car après un déplacement à Hoffenheim où la présence de plusieurs membres de Swiss Liverbirds pour un match de qualification est à souligner et applaudir, j’avoue avoir été quelque peu déçu de savoir que sur plus de 150 membres et plusieurs tickets disponibles pour ce match, nous ne serions au final que deux à faire ce déplacement. Pour ceux qui souhaiteraient un jour assister à un match européen des Reds….. N’hésitez pas! Et surtout, tenez-vous informé via nos mails réguliers, des disponibilités pour les matchs away, car il n’y a rien de plus grisant qu’un match en Europe avec le « travelling Kop » et ce quelle que soit la destination!

Pour en revenir à nos moutons ou plutôt nos oranges vu la destination, c’est donc de bonne heure le mardi matin, jour du match, que nous décollons de Genève à destination de Malaga et retrouvons par la même occasion une connaissance de nos fréquents déplacements à Anfield ou en Europe, avec qui du coup nous ferons  le voyage aller et retour. Arrivés à Malaga en fin de matinée, c’est parti pour quelques heures de train afin de rejoindre Séville finalement en milieu d’après-midi. Rapide passage à l’hôtel pour déposer les affaires, enlever une couche d’habits vu la météo plus qu’agréable dans cette région et partir à la recherche d’un endroit où profiter de l’avant match en buvant quelques pintes et en chantant à la gloire de notre club avec les nombreux Reds sur place. Il faut avouer que bières et tapas, en t-shirt sous le soleil et avec en fond sonore les chants des Reds, ça fait plaisir.

 

 

Sur le chemin du lieu de rendez-vous donné par Liverpool FC pour retirer les tickets de matchs, on s’arrêtera quelques instants à Plaza Nueva, lieu de rassemblement des supporters des Reds, pour profiter de l’ambiance. Le ticket office avait demandé aux supporters résidant outre-manche de se rendre au point de collecte (en fait l’hôtel où résidaient l’équipe et le staff) dès 18h00, c’est donc à 18h01 que nous récupérons nos tickets et retournons au Irish Pub situé juste à côté afin de retrouver nos amis de la French Branch et par la même occasion faire quelques heureux parmi eux avec nos invendus.

Il est ensuite temps de se rapprocher du stade et de boire une dernière bière dans un bar où les supporters des deux camps se mélangent dans une ambiance plutôt sympa, puis ensuite de se rendre devant l’une des deux entrées du secteur away où l’on remarque déjà une file importante de Reds, le coup d’envoi est dans 45 minutes….  L’ambiance se fait un peu plus lourde car autant en ville la présence policière a su se faire discrète, autant cette fois on réalise qu’on est bien en Espagne, pays qui n’apprécie que très peu les supporters away, encore moins quand il s’agit d’un club anglais (j’y reviens plus bas) et c’est au compte goutte qu’un cordon policier bien nerveux laisse passer les supporters dans la zone d’entrée du stade. C’est donc à 5 minutes du coup d’envoi que nous atteignons nos places dans les hauteurs du stade Sanchez Pizjuan.

 

Comme nous n’avons pas été concernés par les différents problèmes survenus entre supporters et police espagnole, je ne commenterai pas directement ce qui s’est passé, mais vous trouverez dans cet article du Guardian, un résumé complet. Liverpool FC a dans un communiqué annoncé mener des investigations afin que la lumière soit faite sur ces événements, mais il y a malheureusement fort à parier que cela n’amènera certainement rien de plus. Pour avoir fait plusieurs déplacements récents en Espagne avec les Reds et lorsqu’on constate au cours des dernières années que plusieurs clubs ont eu des problèmes à Séville (Leicester l’an dernier) ou dans d’autres villes espagnoles (Bayern Munich à Madrid, etc.), doit on encore et toujours considérer que le problème vient des supporters ou bien est-ce que pour une fois l’UEFA daignera se pencher sur la question, ce dont je doute fortement?

Bref, revenons au match! A peine le temps d’arriver à sa place que la composition des équipes est donnée et que les joueurs font leur entrée dans un stade chauffé à blanc.  Le stade est à l’ancienne, une seul tribune couverte (en même temps là-bas on doit compter les jours de pluie par an sur les doigts d’une main) et une impression de chaudron avec des tribunes bien raides. Côté Séville, l’ambiance est forte tout au long du match, le stade suit régulièrement les chants lancés par leur « Kop » regroupé derrière la bâche des Biris Norte. Côté Liverpool, malgré une première mi-temps où tout roule sur le terrain, l’ambiance est à qualifier de moyenne, notamment dû au fait que de nombreux Reds, parmi les 2’400 présents, passeront une bonne partie de la mi-temps à l’extérieur, à cause des événements mentionnés plus haut.

 

Sur place et avec les goals qui s’enchaînent, on vit un bel état d’euphorie (bien aidé par quelques cervezas durant la journée), presque un peu trop lorsque je me retrouve bien involontairement emporté quelques marches plus bas par quelques supporters un peu trop enthousiastes et attirés par le degré d’inclinaison ma fois fort prononcé des tribunes. Pas de bobos, mais surtout une bonne tranche de rire et de poignées de mains avec les collègues de cordée 😉

 

Bref, 0-3 après 45 minutes, tout roule et le sourire jusqu’au oreilles, on va pouvoir passer une deuxième mi-temps tranquille…

Grave erreur, étant donné la propension des Reds à ne pas faire les choses comme les autres depuis l’arrivée de Klopp. En tout cas maintenant on saura qu’on est capable de retourner une situation désespérée le temps d’un match fou contre le Borussia Dortmund, mais aussi de se la jouer remake d’Instanbul 2005 à l’envers.

C’est donc comme un bon coup de bâton à l’arrière du crâne que nous encaisserons le troisième but au bout des arrêts de jeu et qui sonna sur place comme une défaite. J’aimais pas le FC Seville après la finale de Bâle, ça ne s’est en tout cas pas amélioré…

 

On sortira du stade après 15-20 minutes d’attente et nous rentrerons vite fait bien fait à l’hôtel, encore sous le choc de ce retournement de situation.

Notre séjour sur place se terminera comme il se doit le mercredi et jeudi matin en bons touristes, à visiter les principaux endroits de Séville, qui est  une destination fort agréable, encore plus quand on peut profiter de mettre une paire de shorts au mois de novembre.

Retour le jeudi après-midi, cette fois depuis l’aéroport de Séville.

Malgré cette deuxième mi-temps (il faut s’y faire avec l’équipe actuelle…), malgré les problèmes sur place pour certains (l’Europe a quelques fois un côté un peu trop rock n’roll…), on espère que les joueurs termineront le travail face au Spartak dans un Anfield des grands soirs européens, parce qu’au final la seule chose qu’on attend, c’est de connaitre notre prochain adversaire en février!

 

YNWA

Jérôme