Compte-rendu: Anfield, ce stade qui bonifie tant nos Reds

Anfield, ce stade qui bonifie tant nos Reds

Deux matchs à Anfield en un petit mois, c’est l’immense chance que j’ai eue en février. Pour la deuxième fois de ma vie, j’ai eu le privilège d’aller supporter nos jeunes U23 dans le match de FA Cup face à Shrewsbury. Quelques jours après, rebelote cette fois-ci avec le match contre West Ham. Deux victoires – si différentes – que je vais vous partager dans cet article. Celui-ci que je vais séparer en quatre paragraphes et quatre dates importantes à mes yeux. 

 

19 janvier 2020

C’est le début de mon aventure à Liverpool. En séjour linguistique pour cinq mois dans cette si belle ville, j’arrive aux alentours de 14h dans ma famille d’accueil (à Crosby au nord de Liverpool, magnifique plage au passage). Un peu stressé tout de même. Non pas pour mon adaptation, ni pour ma rentrée à l’école le lendemain. Une autre raison: il y a derby face à Manchester une heure plus tard et je me dois de trouver un pub rapidement. Heureusement, le grand-père me récupère et nous filons directement au pub du coin. Fort chaleureux, magnifique victoire face à l’ennemi. Bon, je vais reconnaître que tenter de comprendre pendant 2 heures un Scouser alors que ton anglais n’est de loin pas au top, ce n’est pas évident. Quelle première journée !

 

4 février 2020

Jour de match. Replay du 4e tour de FA Cup entre Liverpool et Shrewsbury à Anfield. Jürgen Klopp et le staff avaient décidé de laisser les Actifs au repos puisque cette rencontre intervenait au milieu du tout nouveau break hivernal. Une décision controversée et même certains fois désignée comme irrespectueuse envers l’équipe adverse et la compétition. Notamment par les fans adverses. La réponse ne s’est pas fait attendre très longtemps. Une équipe de jeunes ultra dominante face à un adversaire de 3e division qui a un jeu très défensif et surtout physique. Les statistiques le prouvent: 14 fautes commises par l’adversaire contre une seule de Liverpool, 70% de possession pour Liverpool et surtout 609 passes pour nos U23 dans cette rencontre. Liverpool pousse dès le début. Se crée des occasions mais se fait aussi avoir sur quelques contres. A la mi-temps, le score est toujours vierge. La deuxième mi-temps est identique. Liverpool se créera en tout cas 14 corners. 12 d’entre eux auront été joués en deux touches car la grande taille de l’adversaire ne permettait pas d’être dangereux sur coup de pied arrêté. Finalement, nos Reds passeront l’épaule sur un autogoal de Ro-Shaun William, formé à Manchester United. Un match de toute bonne facture de nos jeunes, notamment des explosifs Curtis Jones et Harvey Elliot.

Côté ambiance ? Que dire. Tout simplement somptueux. Imaginez-vous un Anfield presque plein un mardi soir pour nos U23. Un YNWA qui a certainement du donner les frissons à nos jeunes. Un stade qui a poussé pendant toute la rencontre et qui a applaudi – de manière juste – la performance des kids. Pour ma seconde fois à Anfield, je n’ai pas été déçu. Au contraire. C’est dans ces moments-là que l’on remarque que Liverpool est la plus grande équipe du monde. Même quand il s’agit des jeunes, les fans sont au rendez-vous. De notre côté, nous sommes montés à Anfield vers 15h. Nous avons profité de l’incontournable The Church (pub dans une égalise – lieu-dit des Swiss Liverbirds) et des alentours de Liverpool. C’est là que j’ai profité de coller un autocollant « Jura Libre » au côté de la fresque de TAA. Ne jamais oublier ses origines. 

 

24 février

Deuxième match, deuxième match en semaine puisque la rencontre Liverpool – West Ham se disputait un lundi soir. A 12h, j’ai accueilli le frère de ma copine. Après un détour sur les docks et dans un restaurant italien, nous avons filé au match dans le même taxi que Manu et Aline. Un arrêt au pub « Twelfth man » suivi d’une (re)visite du quartier avant de s’en aller à The Church (Le thé noir était excellent !). Après avoir été rejoint par les autres Swiss Liverbirds présents – un groupe vraiment sympa -, nous avons donc pris la traditionnelle photo devant le banc Bill Shankly et surtout dans un vent dantesque. Puis direction le Kop où nous étions (par le plus grand des hasards) assis tout ensemble. Un match magnifique où Liverpool a alterné le bon et le vraiment moins bon. Un match où Liverpool n’a pas paniqué lorsqu’il était mené. Notre stratège allemand n’a non plus paniqué et continué de faire confiance à son 4-3-3. Ce qui nous a permis de retourner la situation. Une nouvelle fois, une ambiance de folie où l’équipe a pu compté sur le 12e homme, notamment quand les Hammers ont marqué le 2-1. « Quand tu marches à travers une tempête, garde la tête haute », nous chantaient Gerry & The Pacemakers, dans le si célèbre YNWA. Après ce fameux 2 à 1, Liverpool a si parfaitement réussi à garder cette tête haute et réagir immédiatement. Par la suite, le stade a explosé pour saluer cette 17e victoire de suite, égalant un record de City … que nous n’allons malheureusement pas dépasser. La rentrée s’est faite comme d’habitude dans les bouchons. Mais lorsque la victoire est si belle, rien ne peux entacher une si belle soirée. 

 

1 mars 2020

A l’heure où j’écris cet article, Liverpool n’est plus invaincu. J’ai vécu – comme vous tous – une sale soirée dans un des McCooley’s de Liverpool. Mais aujourd’hui, plus que jamais, je suis fier d’être supporter de ce club. L’équipe a une nouvelle fois gardé la tête haute. JK n’a pas oublié de féliciter l’équipe entière de Watford après la rencontre. Il a ajouté après le match que « nous n’avions pas été assez bon aujourd’hui. Toutefois, nous allons pouvoir maintenant jouer plus librement et arrêter de penser aux records ». Personne n’a contredit la domination de nos adversaires hier soir. Cette lucidité est franchement le signe d’une équipe qui vit bien. Celle-ci avait peut-être bien besoin d’être secouer. Car Liverpool a encore beaucoup de boulot cette saison. Cette défaite pourrait permettre un réveil avant le match de FA Cup et surtout avant celui de CL. Les Reds auront une grande mission: renverser l’Atletico après un match aller décevant. Mais, encore une fois, espérons que la magie d’Anfield le permette. Une magie que j’ai redécouvert avec un immense plaisir lors de ces deux rencontres. Je n’ai que 21 ans mais je sais déjà que j’aimerai ce club à vie. 

 

YNWA.

Joris Chappatte